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Quel est le meilleur moyen de vendre un bien immobilier ?

Self-service

Pas tout à fait « gratuit », mais presque, cela consiste à tout faire soi-même : constituer un dossier de vente, faire des photos et publier une annonce sur divers sites internet. Depuis que la plupart des agences immobilières proposent des évaluations gratuites sur internet, cette méthode de vente a pris un peu d’ampleur.

Tentante à première vue, cette vente « je-fais-tout-tout-seul » est toutefois souvent source de grosses déceptions. En effet, une évaluation en ligne ne donne que des résultats très approximatifs, les algorithmes ne tenant pas compte d’un nombre important de critères objectifs (ensoleillement, proximité des commerces, écoles, transports publics, etc.) et subjectifs (tels que coup de cœur),

Ainsi, le prix proposé est rarement le prix du marché, tendant à être soit trop bas, soit irréaliste et trop élevé. Vouloir tout faire soi-même est donc plutôt une mauvaise bonne idée…

Courtage forfaitaire

Très « tendance » (il suffit de voir le nombre d’offres sur les réseaux sociaux), le courtage forfaitaire à toutes les apparences d’une bonne affaire, mais n’en est pas vraiment une et ce pour plusieurs raisons.

La première : la priorité des agents qui proposent des forfaits n’est pas de vendre votre bien au meilleur prix, mais de faire signer un mandat et d’encaisser un acompte de plusieurs milliers de francs. La suite ? Moins urgente et si l’objectif reste la vente, le prix n’est pas toujours optimal pour le vendeur.

Un exemple : je vends mon appartement, estimé à 550’000 francs moyennant un courtage forfaitaire à 10’000 francs (équivalent à 1.8% du prix de vente), dont 3’500 doivent être versés à la signature du mandat. Si j’obtiens ce prix, je vais toucher 540’000 francs. Si je m’adresse à un courtier professionnel, la commission sera de 2.5% et je ne toucherai donc que 536'250 francs.

Mais, si grâce à l’expérience de mon courtier, à son réseau et à sa connaissance du marché, il m’obtient un prix ne serait-ce que de 10’000 francs plus élevés, je serai gagnant puisqu’il me restera 546’000 francs.

De plus, l’impôt sur le bénéfice de cette vente sera moins élevé que si j’avais opté pour un courtage forfaitaire, le montant de la commission pouvant être intégralement déduit.

Donc, en matière de vente immobilière, il en va comme partout ailleurs : il est toujours agréable d’avoir à payer moins, mais encore faut-il que les prestations (et le résultat) soient comparables. La voiture d’occasion que j’achèterai à mon garagiste sera peut-être un peu plus chère que si je l’achetais chez un particulier, mais mon garagiste m’offre des garanties et un service qu’aucun particulier ne peut m’offrir.

Courtage traditionnel

En Suisse, certaines professions sont réglementées, ce qui signifie qu’en vertu de dispositions législatives, réglementaires ou administratives, l’exercice d’une activité est soumis à la possession de qualifications professionnelles déterminantes.

Ainsi, je ne peux pas m’autoproclamer « guide de montagne » ou « architecte » sans disposer d’un diplôme. Par contre, n’importe qui peut se dire « courtier », la profession d’intermédiaire immobilier n’étant pas protégée, même s’il existe des formations permettant d’obtenir un brevet fédéral de courtier en immeubles.

Acheter ou vendre un bien immobilier est, pour la plupart d’entre nous, l’affaire d’une vie et on n’achète pas un appartement ou une maison comme on achèterait une télévision.

Dans la plupart des agences immobilières traditionnelles, les courtiers sont de vrais professionnels, au bénéfice d’une formation et d’une expérience solides. Certes, faire appel à eux peut se révéler plus cher que de s’adresser à un/e sympathique amateur vendant ses services au rabais.

Il n’y a pas de miracle : dans l’immobilier comme ailleurs, l’expérience et un service de qualité, cela se paie ! Le courtage traditionnel est un métier d’entrepreneurs : il exige un investissement en temps et en argent et la rémunération n’intervient qu’en cas de succès, c’est à dire, signature d’un acte de vente chez le notaire.

Le jour où les entreprises de courtage au forfait n’exigeront pas le versement de plusieurs milliers de francs avant d’entreprendre la  moindre démarche, on en reparlera. En attendant, entre courtage forfaitaire et traditionnel, il n’y a pas photo !

Contactez un courtier dès aujourd’hui.

Le Groupe Bernard Nicod