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Pourquoi défendre l’exigence académique est vital pour la compétitivité et l’immobilier suisses

Dans une tribune parue dans 24 heures, Bernard Nicod, fondateur du Groupe Bernard Nicod, met en garde contre la « culture du confort » qui gagne les écoles et appauvrit la formation d’ingénieurs. À l’heure où l’économie réelle réclame des compétences solides pour concevoir des bâtiments performants, réduire l’empreinte carbone et livrer des chantiers fiables, il rappelle une évidence trop souvent oubliée : la qualité suisse repose sur l’effort, la rigueur et la transmission d’un haut niveau d’exigence.


Une tribune qui résonne bien au-delà du campus


Le texte pointe une évolution préoccupante : la normalisation des semaines écourtées, des « vendredis off » et, plus largement, de dispositifs qui promettent un meilleur équilibre de vie tout en diminuant la densité d’apprentissage. Loin de nier la nécessité d’un cadre sain, Bernard Nicod insiste sur le malentendu : en formation initiale, la flexibilité ne peut pas se substituer à la maîtrise des fondamentaux. Un diplôme n’a de valeur que s’il atteste de compétences réelles et d’une capacité à résoudre des problèmes complexes, pas seulement à utiliser des outils prêts à l’emploi.


L’ingénieur du vendredi face aux réalités de l’économie suisse


Dans l’immobilier comme dans l’industrie, les projets n’obéissent ni aux modes ni aux raccourcis. Concevoir des structures sûres, orchestrer des corps de métiers, respecter les normes, garantir la performance énergétique d’un immeuble : tout cela exige de la profondeur technique, de la résilience et une vision longue. Les écoles qui l’affichent clairement continuent de placer leurs diplômés dans les meilleures équipes. À l’inverse, la pédagogie de l’allègement fabrique des profils fragiles, moins autonomes sur les chantiers comme dans les bureaux d’études. Ce n’est pas seulement une question d’orgueil helvétique ; c’est l’avenir de la productivité, de la qualité du bâti et, in fine, du pouvoir d’achat des ménages qui se joue.


Effort, compétence et impact : ce que le marché attend


Le marché immobilier romand est exigeant. Les investisseurs demandent des actifs durables et bien gérés. Les villes veulent des quartiers sobres en énergie et agréables à vivre. Les locataires attendent confort, charges maîtrisées et services fiables. Entre l’idéation et la livraison, il y a des milliers de décisions techniques : choix des matériaux bas-carbone, dimensionnement des systèmes, organisation logistique, suivi des risques, conformité. Sans ingénieurs et chefs de projet formés à haute intensité, ces arbitrages se dégradent, les délais s’étirent, les coûts grimpent et les performances énergétiques se diluent. L’effort consenti pendant les études protège les futurs usagers bien plus sûrement qu’une promesse de facilité.


Une position humaniste, pas une apologie de la surcharge


Certains opposent « exigence » et « bien-être ». C’est un faux dilemme. L’objectif n’est pas d’encenser l’épuisement, mais de fixer un standard de maîtrise. L’équilibre durable vient d’organisations responsables : encadrement de la charge, clarté des attentes, tutorat, projet pédagogique connecté au terrain. C’est exactement ce que réclame Bernard Nicod : une formation ambitieuse, reliée à l’entreprise, qui prépare à des responsabilités réelles et à l’innovation utile.


Notre engagement au Groupe Bernard Nicod


Depuis plus de trente ans, nous savons que la valeur d’un bâtiment tient à la compétence de celles et ceux qui le conçoivent et l’exécutent. Nous soutenons donc les filières qui préservent un haut niveau académique, multiplions les stages exigeants, les projets capstone en lien avec nos opérations et le mentorat par des praticiens. Cette passerelle entre école et chantier bénéficie à tous : étudiants, partenaires industriels, collectivités et clients finaux.


Conclusion : l’exigence comme avantage comparatif suisse


La Suisse s’est construite sur la précision et la fiabilité. Renoncer à l’exigence aujourd’hui, c’est saper le socle de notre compétitivité demain. La tribune de Bernard Nicod n’est pas un regret du passé, c’est un appel à réinvestir dans la profondeur des savoirs pour continuer à bâtir des villes sobres, belles et durables. La « sueur » qu’il invoque n’est pas une posture : c’est la monnaie qui finance l’innovation réelle.
 

Le Groupe Bernard Nicod