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Le regard de Bernard Nicod : Perspectives dans l’immobilier après une année 2021 record

Malgré le fait que l’accession à la propriété reste un parcours semé d’embuches, l’année 2021 a été une année record. Rien que dans le canton de Vaud, le volume des ventes est passé de 7 à 10 milliards de francs. Une manne bienvenue pour l’Etat, qui encaisse ainsi des droits de mutations plus élevés de 40% ainsi que pour les notaires, même si la hausse des prix ne leur impose pas plus de travail.

J’attribue la raison principale de cet engouement à ce que j’appelle « l’effet Covid-19 ». La situation – et notamment le télétravail – a encouragé un certain nombre de locataires dans les centres urbains qui disposaient des moyens d’acquérir un bien, à le faire pour s’assurer une meilleure qualité de vie.

L’attrait pour le neuf a été particulièrement marquant, ce qui peut notamment s’expliquer par une plus grande prise de conscience des générations montantes quant à l’importance du respect de l’environnement (constructions certifiées Minergie) et par le désir de quitter les centres urbains.

Nous avons également constaté une croissance importante de notre activité de gérants, aussi bien pour les propriétés par étage (PPE) – nous sommes administrateurs de 480 PPE – que pour le parc locatif et nous gérons actuellement 49’400 baux, ce qui occupe plus de 60% de nos collaborateurs, qui sont au nombre de 260.

Quelles perspectives pour l’immobilier en 2022 ?

La demande indigène est plutôt forte, tout comme elle l’était en 2021. En ce qui concerne les maisons individuelles et villas, l’offre est pour le moment inférieure à la demande, d’où des prix souvent très élevés, que je qualifierais même de surfaits dans de nombreux cas.

Pour les appartements, le neuf n’a pas perdu de son attrait, surtout en dehors des zones urbaines. Cependant, les prix ont augmenté suite à la pénurie de matières premières, se rajoutant ainsi à des coûts de construction déjà élevés. Si on rajoute à cela les craintes d’inflation avec ses conséquences probables sur les taux d’intérêt hypothécaires, je pense que si 2022 sera encore une excellente année, aussi bien pour la vente que pour la gestion, 2023 risque de l’être moins.

Le Groupe Bernard Nicod